Solange Platz-Erard est la candidate socialiste au Conseil communal de Milvignes pour la législature 2020-2024. Ci-dessous son texte de présentation devant son groupe, après le succès des élections communales du 25 octobre.
Présentation personnelle
Née en 1972 à Lausanne, j’ai grandi à Neuchâtel.
Très jeune, j’ai été passionnée par deux choses : la musique et la lutte pour la justice pour tous. J’ai toujours été sensible au fait que j’étais privilégiée de grandir dans une famille aimante, sans souci du lendemain, alors que d’autres, dans mon entourage scolaire par exemple, devaient faire face à de multiples difficultés.
Un de mes premiers combats, très personnel d’ailleurs, a été de refuser à l’école primaire de faire de la couture alors que les garçons faisaient les travaux manuels. J’avais 10 ans mais je percevais que l’on nous mettait déjà dans une boite « femme » qui ne me convenait pas.
Toute ma scolarité, j’ai exprimé à voix haute mes convictions sociales et féministes sans pour autant m’engager plus concrètement dans ces luttes. J’ai ensuite été prise par mes études de chant au Conservatoire de Neuchâtel où j’ai reçu un diplôme d’enseignement du chant en 1997, un perfectionnement de chant en 1999 puis un prix de virtuosité en 2001, quelques mois après la naissance de ma première fille. Notre deuxième fille est née en 2002, et en 2003 nous avons déménagé à Colombier. En 2007, notre fils est né.
Entre 1997 et 2013 j’ai chanté régulièrement dans des productions d’opéra et de chant lyrique, principalement dans la région mais aussi parfois à l’étranger.
Au niveau politique, je me suis présentée une première fois en 2004 sur la liste du PS à Colombier. Je n’ai pas été élue mais je me suis engagée à la commission scolaire jusqu’à sa transformation en 2009. J’ai aussi rejoint les rangs du Conseil Général dans le courant de la législature 2004-2008, puis j’ai été élue pour la législature suivante. J’ai aussi été membre de la commission culture, loisirs et sports ainsi que de la commission des naturalisations. En 2017, je me suis engagée lors des élections pour le Grand Conseil. Je n’ai pas été élue.
Entre 2013 et 2015, nous avons vécu en famille en Californie. Ce fut une expérience très enrichissante. Pendant deux ans, j’ai notamment eu la chance de pouvoir travailler en tant que bénévole entre 12 et 16 heures par semaine dans un centre d’aide juridique dans des quartiers moins favorisés. J’ai aidé des personnes qui n’avaient pas les moyens d’engager un avocat à préparer leurs papiers pour des divorces, des gardes d’enfants, des saisies de salaires, des main-courantes pour des femmes battues, etc. Ce fut un travail passionnant qui m’a permis d’être au cœur des problèmes qu’une personne en difficulté et souvent immigrée et sans papiers pouvait rencontrer.
Depuis notre retour à Colombier, désireuse de garder une activité bénévole, je travaille un après- midi par semaine à l’association Récif où je donne des cours de français à des femmes migrantes.
Au niveau professionnel, j’ai repris l’enseignement du chant à titre privé, je dirige la chorale de Cescole ainsi que le chœur de la Ligue contre le cancer qui regroupe des femmes luttant contre la maladie. Je travaille également comme professeur de musique à l’école secondaire de Fleurier.
Par ailleurs, je suis membre du conseil paroissial de la BARC, membre du synode et membre de la commission d’examen de la gestion. Cette expérience en particulier à la CEG me donne une bonne idée de ce qui se passe dans un exécutif et les difficultés qu’il peut rencontrer.
Aujourd’hui, l’idée qu’un simple citoyen peut se plonger dans le cœur de la politique me fascine.
Une fonction dans un exécutif m’a toujours attirée. J’ai beaucoup d’empathie et j’ai à cœur de rendre la vie des personnes qui m’entourent plus lumineuse. Le travail dans un exécutif me permettrait, je l’espère, d’appliquer ce crédo à plus large échelle. J’ai donc envie de mettre mon énergie et mes idées à disposition de mon village.
Politiquement, je me situe au centre du parti avec un souci marqué pour l’écologie. Je crois fermement à l’importance d’un Etat fort qui aide ses citoyens les plus faibles et qui offre des services de haute qualité tant pour la formation que pour ses infrastructures.
Néanmoins, je suis très attachée à un certain réalisme financier. Je sais aussi que nous avons besoin d’entreprises solides qui trouvent dans notre commune des conditions qui leur permettent de prospérer. Si je suis élue je m’efforcerai de toujours réfléchir à l’équilibre coût-bénéfice pour la population. Cette dernière doit être au cœur de nos préoccupations.
Quelques combats qui me tiennent à cœur :
Il faut que Milvignes reste un ensemble de villages dynamiques avec une vie sociale riche, des centres et des commerces animés, et des associations locales qui puissent continuer à faire rayonner la commune. Je rêve d’espaces où se rencontrer et où tant les jeunes que nos citoyens les plus âgés se sentent libres et en sécurité.
Je pense aussi qu’il est vital pour le futur de notre pays et la prospérité de tous d’offrir la meilleure qualité d’enseignement possible pour chacun-e. L’école a besoin de moyens pour faire face à de nouveaux défis. Les élèves ont changé, les attentes des parents aussi. Les enseignants et leurs directions se retrouvent pris en sandwich entre des directives souvent mal comprises et des élèves pas toujours avides d’apprendre. Il faut instaurer un dialogue constructif entre toutes les parties pour que chacun se sente compris et entendu.
Nous savons tous que notre terre ne va pas supporter beaucoup plus longtemps notre manière occidentale de profiter au maximum de ses ressources. Il faut donc trouver des solutions assez souples pour être comprises mais assez efficaces pour avoir de l’effet. Au niveau communal, je pense qu’il existe une marge de manœuvre pour faire pression à l’échelle cantonale afin de pouvoir bénéficier de pistes cyclables qui ne s’arrêtent pas abruptement à de multiples endroits sur un court trajet, d’incitation à utiliser les transports publics, de faire des campagnes d’information pour la population et l’inciter à prendre ses responsabilités.
Finalement, l’intégration des étrangers me tient à coeur : il me semble que peu de choses sont faites pour que les étrangers se sentent soutenus et guidés à leur arrivée dans la commune. Je pense en particulier aux migrants qui arrivent avec souvent de lourds bagages. Il serait intéressant de trouver un moyen de les accompagner individuellement afin qu’ils puissent comprendre puis participer à la vie locale.
Solange Platz-Erard