A tou.te.s les élu.e.s dans les communes suisses : intervenez dans vos Conseils pour sauver les postes !

Résister à la fermeture du service public universel. Simple et efficace. Mais il faut le faire maintenant !

La section Milvignes du parti socialiste neuchâtelois propose à tou.te.s les élu.e.s dans les communes suisses de suivre le mouvement entamé par l’exécutif de notre commune. Le sujet du journal télévisé RTS d’hier soir 3 avril présentait cette initiative et ses chances de succès.

Si vous êtes élu.e.s, intervenez auprès de l’exécutif communal en lui demandant de participer à l’effort !

Si vous n’est pas élu.e.s, adressez un courrier au.à la président.e de votre législatif communal ou demandez à vos élus d’intervenir !

Ces interventions doivent avoir lieu durant ce printemps pour être efficaces !

Toutes les associations cantonales de communes suisses ont reçu la proposition de Milvignes, il faut simplement leur demander de l’accepter et d’adresser le courrier au Conseil fédéral.

Ainsi, si toutes les communes suisses participent à l’effort et s’adressent au Conseil fédéral, la Poste renoncera à ce démantèlement qui n’est ni justifié, ni démocratique.

Les parlementaires de tous les bords politiques sont intervenus au parlement fédéral pour tenter d’interrompre les fermetures d’office. Ce n’est donc pas une lutte partisane, mais citoyenne que la direction de La Poste refuse d’appliquer.

Merci de vous joindre à l’effort et de protéger le service public universel de communication contre la logique absurde de sectorisation comptable et de rendement poursuivie par La Poste, contre l’avis du Parlement et du peuple.

Section Milvignes PS Neuchâtel, avril 2019

Arguments fréquemment utilisés par La Poste pour justifier le démantèlement et explications

Les offices de poste ne sont pas rentables

C’est faux.

La Poste fait un bénéfice de 250 millions en 2018. Les offices sont donc une partie d’une entreprise qui fait des centaines de millions de bénéfice et non pas une entreprise déficitaire !

Elle verse par ailleurs ce bénéfice à la Confédération seule propriétaire et elle-même bénéficiaire à hauteur de 3 milliards en 2018.

Ainsi, si les bureaux de poste pris individuellement ne sont pas « rentables », cette séparation des comptabilités des services publics n’a aucun sens.

Par comparaison, les communes ne ferment pas les écoles, les hôpitaux ou les routes parce que leur entretien pris individuellement n’est pas « rentable », mais elles équilibrent leurs comptes avec l’ensemble des charges et des recettes.

Les gens n’ont plus recours aux offices de poste

C’est faux.

Le trafic des colis explose. Certes le trafic des lettres diminue, mais en tirer la conclusion que les citoyen.ne.s n’utilisent plus les offices est un mensonge. Parmi les utilisateur.trice.s des offices figurent également les associations, clubs, sociétés, partis, groupes, commerçants, artisans, entreprises et autorités locales et régionales.

Un office transformé en « agence postale » n’est pas une fermeture

C’est faux.

Il s’agit bien d’une fermeture, mais décalée dans le temps et en se déchargeant de la responsabilité.

En confiant le travail du.de la postier.ère à un commerce, La Poste lui transfère la responsabilité du service public universel de communication.

Dans les années qui suivent, une partie importante de ces commerces choisira de renoncer à assurer ce service. Puisque le service postal villageois doit être intégré dans un service postal global pour générer des bénéfices (250 millions en 2018 pour La Poste), il ne peut pas être rentable s’il est séparé du reste. Dans le même ordre d’idée, si un Etat choisissait de renoncer à assurer l’école obligatoire, l’entreprise privée qui choisirait d’assurer ce service devrait facturer très cher les heures de classe si elle ne pouvait pas compter sur les recettes de l’Etat. Le modèle d’affaires proposé n’a aucun sens économique.

Ainsi, les offices seront. Mais la faute en sera attribuée aux commerces qui se sont avancés. La Poste n’aura plus qu’à déplorer cet échec et supprimer le service de proximité.

Grâce à cette astuce, La Poste parviendra à son but en une dizaine d’années : avoir fermé tous les offices du pays hors des centres urbains.

En découvrant les conditions proposées par La Poste aux agences postales, on comprend aisément qu’elles sont rendues assez pénibles et qu’elles le seront de manière graduelle jusqu’à ce que l’exploitant.e renonce. C’est un travail à l’usure !

Les communes sont consultées

C’est faux.

Elles sont « informées ».

La Poste attend ensuite patiemment qu’elles se résignent. Pendant cette usure, La Poste ferme les offices des communes qui résistent moins et revient à la charge. Au terme du processus, elle ferme l’office et se félicite de la qualité de la négociation.

Cette technique est appelée « chasse à l’épuisement » dans le domaine animalier. Elle est notamment utilisée par les loups. Ce n’est ni une consultation, ni une négociation.

Les autorités de Milvignes/NE ont patiemment refusé d’entrer en matière pour la fermeture de leurs offices de Poste (et la transformation en agences postales qui est un synonyme, mais décalé dans le temps). Malgré cela, la Poste a confirmé les fermetures de deux tiers des offices de son territoire.

Les offices un peu plus grands sont assurés

C’est faux.

La Poste a garanti l’existence des offices de poste de taille moyenne jusqu’en 2020. Cette garantie n’en est pas une. Que penserions-nous d’une école dont on dirait qu’elle accueillera des enfants au moins jusqu’en 2020 ? Nous penserions qu’elle est « menacée » et certainement pas « garantie ».

En outre, La Poste ayant indiqué que sa stratégie était basée sur un objectif de « rendement entrepreneurial », il est pertinent d’en déduire qu’une fois les petits offices supprimés, ceux qui seront devenus les plus petits le seront également. Ne pas le faire serait démentir sa propre stratégie.

Les agences postales sont ouvertes plus souvent

C’est vrai.

Les commerces qui se transforment en agences postales sont ouvertes plus souvent que La Poste.

Mais la raison principale de cette différence réside dans le fait que la Poste réduit ses horaires. L’utiliser comme justification est absurde.

C’est comme si l’Etat décidait que la police ne travaillerait plus que de 9h à 15h et n’interviendrait plus la nuit. Cet Etat annoncerait, par analogie, après quelques mois qu’il supprime la police et confie les tâches de sécurité publique à une entreprise privée, sous prétexte que ses horaires sont plus étendus.

Les communes peuvent faire recours à la commission de La Poste

C’est faux.

Elles ne peuvent pas « faire recours », mais uniquement « demander un examen ».

Les communes qui contestent la fermeture parce qu’elles contraignent leur population à la disparition du service public ne sont pas entendues dans ce processus. En effet, selon la loi, la commission de La Poste se borne à évaluer si La Poste a respecté les délais et «rencontré » les communes. Ce n’est pas un recours, ça ne concerne pas le fond du problème et c’est un simulacre de justification indépendante.

Exactement comme si un chirurgien coupait la mauvaise jambe d’un malade et que celui-ci pouvait faire « recours ». Mais ce « recours » doit être adressé uniquement à commission spéciale, engagée par l’hôpital, et chargée uniquement de déterminer si le médecin est arrivé à l’heure et s’il s’est lavé les mains avant d’opérer.

Les communes peuvent faire recours contre la fermeture

C’est faux.

Aucun recours n’est possible contre la recommandation ou contre la décision de La Poste. La seule autorité qui peut intervenir est le Conseil fédéral. Il ne le fera que si un nombre très important de communes suisses le demandent.

PS section Milivignes, avril 2019.

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