NoBillag est un attrape-nigaud. La preuve en 4 points!

NoBillag prend les gens pour des simples d’esprit, prêts à supprimer simplement les médias publics, parce que leur fonctionnement ne les satisfait pas.

Les arguments qui font mouche ne sont pas nombreux. Mais ils existent et font de cette initiative un véritable attrape-nigauds. Voici ce que disent les personnes qui se sont laissées prendre par cette chimère. Et ce qu’on en dit :

1. Je m’informe désormais sur les réseaux sociaux, sur internet et dans les journaux gratuits.

Elle vient d’où cette information qu’on consulte sur ces plateformes?

Du Saint-Esprit?

Des journalistes d’investigations de Facebook ?

Ce qui est partagé, diffusé, publié est créé et rédigé par qui ?

L’information consultée sur internet est produite, rédigée par des journalistes. Des gens capables d’enquêter. De savoir qui nous sert et qui nous ment. Capables d’analyser et de rendre compte, y compris de ce qui nous ennuie et qui ne confirme pas nos thèses.

Des gens qui n’existent pas dans les pays autoritaires. Et qui sont salariés par nous.

Pas par des entreprises.

Ah, en passant! Les profs de nos mômes aussi s’informent. Puis transmettent. Quand il restera la Weltwoche et Coop Info pour informer nos institutions, il ne faudra pas pleurer si nos gosses pensent qu’obéir au banquier et travailler 60 heures par semaine pendant 70 ans, c’est ok..

2. C’est trop cher cette redevance !

400 francs par famille, par an. Pour des médias publics dans notre langue, pour une population de 1.5 million d’habitants.

Bien sûr que c’est trop cher pour les gens qui sont en détresse, pour les mères célibataires, les personnes âgées, les personnes nombreuses à bas revenus qui tirent le diable par la queue.

Mais si on passe deux secondes à nous demander ce que proposent par ailleurs les soutiens de cette initiative pour aider les personnes vulnérables, on comprend quand même facilement que ce n’est pas à eux qu’elle est destinée! Qu’elle n’est pas faite pour protéger les pauvres, mais pour les plumer. En leur savonnant l’esprit critique. En les empêchant de faire le tri entre la publicité et la réalité. Et en libérant l’espace pour vendre et vendre encore tout ce dont ils n’ont pas besoin.

D’ailleurs, ils sont où les soutiens de droite et d’extrême droite à cette initiative quand il s’agit de discuter des primes d’assurances maladie qui étranglent les familles ? Ah oui, pardon, ils sont employés par les assurances maladies !

Finalement, si ce sont les pauvres qu’on veut soutenir, on pourrait commencer par d’autres mesures que supprimer leur droit à l’information !

3. Je regarde pas les télés locales

Très bien. Est-ce qu’il faut donc les supprimer ?

Utilise-je l’hôpital, la crèche, les pistes cyclables, les bibliothèques, le train, le contournement du Locle et l’institution pour personnes invalides?

Est-ce qu’il faut pour autant les supprimer ?

4. Je suis gagnant, j’économiserai 400 francs par an

Comme pour tout attrape-nigaud de qualité, l’enfumage est réussi. La perspective d’économiser 40 francs par mois (par famille) pour renoncer pour toujours aux médias romands nous fera nous sentir aussi triomphateurs que devant une machine de foire à pinces dans laquelle on a mis une thune pour gagner une peluche à 3 francs !

Le gagnant est le forain.

Le forain est le groupe de presse privée qui nous vendra de la publicité pour acheter ses produits, en prétendant nous informer.

Mais on ne fera plus la différence: il n’y aura plus de médias romands pour comparer.

Nous sommes devant la machine, nous laisserons-nous attraper ?

Non à NoBillag ! Mobilisons-nous !

Le Parti socialiste de Milvignes s’engage pour sauver le service public d’information, destiné aux citoyens qui ne sont pas que des clients.

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